Elle tend au ciel ses bras liquides
par où elle meurt tailladée
elle est la nuit du tocsin ultime
la danseuse de feu qui se noie
une fatigue de roseaux brisés emmêlés
de ressacs sans fin et sans espoir
l'a jetée là
miliaire dérisoire en bordure du temps
d'où elle m'appelle
tout est dit cependant de son règne menteur
tapie sous l'escalier des caries
la nuit tremblante expie
ses excès d'ombres et de lumière
elle a jeté sa robe de noces à mes pieds
elle ne m'adressera plus de signes
de cette voie lactée qu'elle arpentait
en incendiant la dimension
tôt ce matin j'avais préparé les curares
de l'irréversible tétanie
dans un fouilli de lianes où jamais
je n'ai pu démêler le vrai du faux
vraie lune faux soleil où est la lumière
sinon au fond de ce que je pleure
dans le tissu de la robe respirée
comme je respirais en sous-bois
enfant ivre les odeurs d'humus
frappées de canelle de poivre
de truffe mouillée en fines touches
ce soir je suis nu et mon sexe est froid
jeune homme il avait connu
l'entre seins de la déesse des rondeurs
et les artefacts de la cyprine
il avait esquissé à fines caresses
la première femme
celle qui me fermerait ce soir les paupières
Commentaires
mamounette
17/06/06 à 11:50
oui et
J'adore être pris en flagrant délire.
Là il a été pris par ses maux heureusement rapidement. Nous l'écouterons toujours avec plaisir.
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blokausse
christian erwin andersen
04/07/06 à 13:35
salut,
... et bien ... figurez-vous que moi je croirais le contraire ! Et je suis disposé à m'en expliquer....
christian erwin aandersen
bitisnera@yahoo.fr
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← Re: blokausse
christian erwin andersen
23/08/06 à 07:46
Elle tend au ciel ses bras liquides
par où elle meurt tailladée
elle est la nuit du tocsin ultime
la danseuse de feu qui se noie
une fatigue de roseaux brisés emmêlés
de ressacs sans fin et sans espoir
l'a jetée là
miliaire dérisoire en bordure du temps
d'où elle m'appelle
tout est dit cependant de son règne menteur
tapie sous l'escalier des caries
la nuit tremblante expie
ses excès d'ombres et de lumière
elle a jeté sa robe de noces à mes pieds
elle ne m'adressera plus de signes
de cette voie lactée qu'elle arpentait
en incendiant la dimension
tôt ce matin j'avais préparé les curares
de l'irréversible tétanie
dans un fouilli de lianes où jamais
je n'ai pu démêler le vrai du faux
vraie lune faux soleil où est la lumière
sinon au fond de ce que je pleure
dans le tissu de la robe respirée
comme je respirais en sous-bois
enfant ivre les odeurs d'humus
frappées de canelle de poivre
de truffe mouillée en fines touches
ce soir je suis nu et mon sexe est froid
jeune homme il avait connu
l'entre seins de la déesse des rondeurs
et les artefacts de la cyprine
il avait esquissé à fines caresses
la première femme
celle qui me fermerait ce soir les paupières
mercredi 16.8.2006 - charleroi
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